
« J'étais Hinata Hyûga, ça faisait des années que j'étais gentille, bonne, altruiste ; j'aimais mon prochain et surtout Naruto.
Le blond Uzumaki qui n'a jamais fait que poser un regard de pitié sur moi. Alors que toutes mes attentions, mon admiration, ma reconnaissance, étaient pour lui. Je donnais sans jamais recevoir, sans limite et sans réciprocité ... J'ai été tellement naïve... parfois niaise. Quelqu'un de faible, d'inutile. Qui s'apitoie sur son sort. L'un de ces boulets juste encombrant qu'on traîne par obligation dans une équipe. Ratée, disait mon père. Déchet, les gamins à l'académie... Je me sentais... ignorée, dédaignée, délaissée ... oppressée.
J'ai compris mais que trop tard qu'il me fallait changer ...
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J'avais dix-sept ans, presque tous les ninjas du village avaient été réquisitionnés pour lutter contre l'Akatsuki lors de sa plus grande attaque à la frontière du village de la foudre. Beaucoup de ninja de pays voisins avaient été appelé en renfort. La coalition et le conseil des Kage avaient misé tout sur cette bataille. Ils voulaient en finir définitivement avec cette organisation qui menaçait la sécurité de tous les pays...
Et moi, j'étais un simple pion comme les autres. C'est bien la seule fois ou j'étais considérée comme les autres. Et quelle considération... !
Je me préoccupais tellement de plaire à Naruto ... que je faisais n'importe quoi.
Même Kiba, qui pourtant ne portait pas Naruto dans son c½ur, par rivalité virile, y aller de sa remarque pour m'aider à me faire exister à ses bleus yeux.
Mais il m'ignorait ostensiblement, privilégiant Sakura, comme toujours. Kiba me regardait tristement, désolé de ma situation. J'avais l'impression que mon ami me comprenait. Il avait bien dû se rendre compte de mes sentiments pour le jinchurikki, depuis le temps. Était-ce si ridiculement évident que ce que je me l'imaginais...? Ça me broyait le c½ur dans la poitrine. C'était douloureux. Une pointe me lacérait de jalousie pour celle qui possédait le c½ur de celui que j'aimais depuis des années... J'avais honte de ma jalousie. J'en avais honte, mais j'étais incapable de ne pas la ressentir. Ça ne se contrôle malheureusement pas. J'essayais au moins de ne rien en montrer.
Depuis l'enfance.
Un tel amour pour un garçon qui ne vous accorde qu'à peine un bonjour lorsqu'il vous aperçoit, n'est-ce pas stupide ? Une amourette du jardin d'enfant qui perdure jusqu'à la fin de l'adolescence... n'est-ce pas puéril et inconsidéré. Père avait tout bonnement raison, je ne méritais pas ma place d'héritière...
La guerre avait commencé, l'alliance était attaquée par des milliers de clones de l'Akatsuki. J'étais totalement absente, mes coups manquaient de précisions.
En plus de n'être pas efficace au combat, Kiba avait dû me couvrir et me sauver la d'un coup mortel. Je me comportais vraiment comme une fille infantile. La honte m'assaillait plus sûrement que mes adversaires. C'était le seul ennemi contre lequel Kiba ne pouvait pas me défendre.
Avant cette guerre... J'étais timide. J'étais réservée. Je suis devenue froide et mutique. Quelle différence ? Aucune, au final. Je ne parle ni plus ni moins. Peut-on vraiment dire que c'est un changement. Me suis-je épanouis ainsi ? Si seulement je savais ce que ça voulait dire. Ça et "famille"...
Père, pourquoi n'ai-je jamais vu que dédain et mépris dans vos yeux. Etais-je indigne d'un sourire passé mes cinq ans ?... Vous n'avez eu de cesse de me rabaisser et de me comparer à mon cousin Neji, plus vieux que moi. Lui était un génie, un prodige ; et moi ? une faible et une femme. Moins prometteuse que ma cadette. Grâce à vous, j'ai eu honte d'être moi toute ma vie. Si seulement j'avais eu le choix, moi aussi je serais née avec du talent... Quel pitié... croyez-vous que c'est facile de se laisser insulter ... Non ! Qu'est-ce qu'ils croyaient... ? Que ça me plaisait d'être faible ; celle qu'on pense devoir protéger. Celle qu'on imagine n'être qu'un poids mort dans une équipe... Et qu'on regarde avec pitié et inquiétude en permanence.
Mais je fais montre d'une évidente hypocrisie en disant que tout est de la faute de mon père et des autres. Mais je n'en peux plus d'être raisonnable. Je suis au bout. Le moindre de mes efforts me paraît infiniment véniel. Même ceux qui consistent à me rendre ma dignité. Ne serait-ce qu'un semblant... Et je garde tout en moi. A force j'ai l'impression de devenir hystérique.
Quelques minutes plus tard, je croise une bande de cinq types miteux et aux allures assez peu rassurantes et même plutôt répugnantes. Le contraire de ce que l'on appelle communément « avenant ».
C'est d'ailleurs l'exemple même du type de ceux que j'aime rencontrer, des personnes à qui je me plais d'ôter la vie et à abréger leurs souffreteuses existences terriennes.
Leur fin vient quand ils me croisent et je me contrefiche de ce qu'ils peuvent penser. Moi, insensible ? Non, juste vide et glacée de l'intérieur. »
Une jeune femme opprimée par un troupeau de brigands - voleur-tueur (parce que c'est marrant de catégoriser les gens) à leurs heures perdues – qui l'encerclent. Elle était au centre du groupe, toute tentative de fuite, évidemment, serait vouée à l'échec. L'un des malfrats, probablement le chef, s'adressa à elle :
« - Alors jeune fille, on se promène seule à la tombée de la nuit, et, sur des chemins qui ont bonne réputation d'être mal fréquentés ; tout pour plaire. » Tout en ajoutant à sa déclaration un sourire malsain répugnant.
Tous des gros porcs, vicieux, bourrins, armoire à glace, sans talent particulier, aucun, pour le combat (Cet art noble).
Un autre annonça : « Alors on tremble ? »
S'en suivi : « C'est qu'il aurait fallu réfléchir avant d'agir. »
Puis : « Maintenant, il est trop tard, tu n'as plus aucun échappatoire !»
Ils rigolaient tous de leur gros rire gras et suffisant, désagréablement désagréable à entendre.
Jusque-là, la jeune femme avait gardé le silence et sous le col de sa cape, elle réprimait un sourire de contentement. De derrière son encolure, elle tentait de cacher son excitation. Le meurtre, une drogue, non. Elle releva la tête et commença à s'exprimer :
« Taisez-vous, bande d'abrutis, la petite puce veut prononcer ses dernières volontés ; vas-y fillette.» Ordonna le chef.
« - La fillette... Répéta-t-elle ; vous annonce que... vous êtes déjà mort, mais vous ne le savez pas.
Un sourire sadique s'étirait alors sur son visage pâle, tantôt angélique. Puis, elle se débarrassait de sa cape et de son manteau lesté pour décupler sa vitesse. L'un, légèrement plus avisé, eut un mouvement de recul. Il devait certainement avoir entendu la rumeur selon laquelle des bandits et tueurs, en groupe nombreux, s'étaient fait tuer et avaient été retrouvés morts gravement mutilés et lacérés. Découvrant ce corps éclaboussé de sang, parsemé de traces pourpres et ses habits tachés d'hémoglobine (enfin ce qu'il ne pouvait percevoir être des taches de sang, en ce jour tombé) d'aucuns ne fit attention autre qu'à son apparente volupté et à la générosité de ses formes...
« - Elle est chaude ! » « C'est de l'appel au viol ça. » « J'veux m'la faire. » « Moi d'abord ! » Résonnaient dans l'assistance.
« - Alors petite beauté, c'est quoi cette tenue ! Si peu entretenue, pour une jeune fille ... » S'exclama le chef, s'approchant ; il pouvait désormais sentir cette odeur âcre de fer, caractéristique du sang, qui s'en émanait. Et ses pieds, rouges, maculés, de ce liquide coagulé. Il se stoppa net, vu ce regard blanc à la lueur assassine paraître d'un coup.
Il se sentait mal à l'aise soudainement, un frisson lui parcouru l'échine. La jeune femme, quant à elle, semblait apprécier cette situation, elle s'en délectait et la prolongerait à sa guise... Mais pas trop. Ces pourceaux transportaient des odeurs d'alcools et de sueurs incommodantes.
Récapitulons :
Elle avait au préalable enlevé le surplus de ses vêtements. Elle ne portait plus que ses sandales aux pieds : tachés ; un pantacourt noir : taché, avec à la cuisse, un bandage et une pochette à kunaï, et pour finir, un t-shirt, noir, presque gris car délavé, au col en « V » qui était trop petit : encore et toujours taché. Pour plus de confort et pour jouir pleinement de l'instant, les massacres doivent être correctement préparés, et les rites qui les précèdent respectés. (Non, elle ne s'est pas convertie à Jashin.)
Quelques un d'entre eux s'éclipsaient, croyant ne pas se faire remarquer, aussi vite qu'ils le purent. La brune, dans une cabriole agile et rapide, se glissait entre les jambes d'un balourd, l'éventrant au passage. Avant qu'il n'ait eu le temps de souffler, ses tripes jonchaient sur le sol.
Alors qu'il regardait derrière lui pour voir ou la scène en était, il ne vit pas qu'en quelques bonds, vive comme l'éclair, la silhouette de la kunoichi sanguinaire s'était positionnée devant lui, une lame de chakra acérée concentré dans les paumes et lui assénait, alors qu'il se retournait à peine, d'un geste ample, un coup qui lui trancha la tête. Celle-ci valsa, elle l'attrapa au vol, et retournait exécuter les fuyards, jetant, au passage les têtes décapités sur les brigands qui regardaient la scène, hébétés. Le chef avait ordonné à ses hommes de ne pas bouger pour l'instant. Mais ils commençaient à prendre vraiment peur à observer si difficilement les déplacements souples et discrets de la ninja aux yeux de neige..
- Réfléchis, attardé, elle nous prendrait en chasse et : elle plus rapide, nous dispersé ; on serait des proies plus facile. » Décrétait l'homme le plus large d'épaule, s'étant imposé comme le meneur depuis le début.
La brune finissait son petit jeu, balançant une troisième tête, assommant l'un des malfrats à moitié.
Elle sautait, puis atterrissait au centre du groupe qu'elle avait quitté il y a peu. Le chef exhortait à sa troupe qui ne comptait plus que dix membres, d'attaquer.
« - Tuez-la ! »
Pas très loin, la jeune femme, assise au pied d'un arbre, pansait ses blessures. Qui n'étaient que des égratignures comparativement à ce qu'elle leur avait fait subir. Son corps frêle en apparence et si délicieusement féminin se trouvait maculé de leurs sangs à tous. Elle ne pensait pas qu'il lui tiendrait tête à vrai dire. Mais le chef s'était révélait moins idiot que prévu et avait prônait "l'union fait la force".
Ce n'était pas plus mal, un peu de challenge, elle avait récolté quelques cottes fêlées dues à un coup de masse en traître assénée par le leader et une foulure à la cheville toute bête en glissant sur un bras d'un corps gisant et couvert de sang. C'est d'ailleurs à cause de cette mégarde de sa part, qu'il avait pu l'atteindre et lui infliger un coup. Elle s'était vite remise, d'une souplesse, arrière avant de lui infliger de sa paume souple, des myriades de pressions sur ses tenketsus dont il ne revint pas vivant. Ses organes explosant les uns après les autres _commençant par le foie et finissant par le coeur_ dans une douleur affligeante. Evidemment, personne n'aurait pu en réchapper.
L'ex-Hyuuga prit son repas puis se rendit en ville, accoutré en civile, d'un simple yukata, bleu sombre à fleurs mauves, blanches et roses.
Alors qu'elle flânait dans les rues marchandes du village. Bientôt, elle fût surprise par Kiba, son ex camarade de Konoha.
Arrivé en ville depuis peu avec Shino et Naruto. Il l'avait attiré dans une ruelle attenante, moins occupées. Elle s'était plus ou moins laissée faire, car en civile. Elle l'avait reconnu principalement à son odeur de chien qu'il transportait sur son corps, et ce, avant même de l'avoir vu. Sans non plus, posséder son odorat sur-développé, elle l'avait reconnu à son parfum.
Il l'avait plaqué contre un mur, étrangement, Akamaru n'était pas présent à ses côtés. S'il n'en fallait qu'un entre tous les ninjas de Konoha qui devine que le cadavre n'était pas le sien, c'était bien le maître-chien sur lequel elle aurait parié. Kiba avait une attitude assez dure, hautaine et frondeuse en général, mais elle avait remarqué depuis des années qu'il était protecteur envers elle. Elle l'aimait beaucoup pour ça. Shino lui était plus froid et distant, pas grand-chose d'autre que ses initiatives de meneur sans concession ne transparaissaient de son caractère. Kiba a d'ailleurs toujours eu du mal à s'y faire contrairement à Hinata qui suivait et observait les confrontations fréquentes entre l'éleveur d'insecte et l'homme-bête. Même si les rébellions de Kiba étaient plus bon-enfant qu'autre chose. Au fil du temps, il avait su mettre son orgueil de côté pour les missions et considérait ses petites fanfaronnades pour la forme.
Elle attendait que l'Inuzuka prenne la parole en le fixant avec ses yeux sombres, toujours caché sous une métamorphose.

« - Tu peux cacher la couleur de tes yeux à des gens qui ne te connaisse pas. Tu aurais même pu changer totalement ton apparence, mais ton odeur ne pourrait m'être dissimulée par quelconque subterfuge... Il marquait une pause et la regardait dans les yeux... Même après six mois sans toi. Je serais bien incapable de l'oublier... Hinata.
- Ou sont les autres ? Répondit-elle froide et éludant les palabres de son camarade. L'homme-chien se vexe et perd patience face à l'indifférence de la jeune femme envers ses sentiments.
- Il n'y a que ça qui t'intéresse ?!... Puis il reprends son calme, il ne peut rester de rage face à son amie. Shino, Akamaru et moi, nous avons chacun prit un quartier de la ville afin de la quadriller plus rapidement. Je savais ou te trouver, je l'avais senti. »
Il resserre l'étau de son corps contre le sien assez brutalement plantant son regard dans le sien qui a fini par reprendre sa teinte neigeuse sous l'effet de l'étonnement. Son visage morgue reprend un peu vie. Elle n'avait jamais vu Kiba s'énerver contre elle. L'avait-elle blessé à ce point qu'il sorte de ses gonds et de son devoir de réserve de Ninja... L'homme-chien continue.
« - Pourquoi Hinata... Pourquoi es-tu partie ? N'ai-je pas toujours été là pour toi ? Prêts à t'aider. Mais tu n'as jamais accepté mes attentions... »
La brune est ébahie. C'était vrai. Kiba avait toujours été là pour elle, elle l'avait toujours repoussé. Elle avait fait preuve d'égoïsme et avait blessé son coéquipier ; son meilleur ami.
« - Kiba ... je..
- Ne dis rien... Bien-sûr... Je sais pourquoi tu es partie... Mais je t'en veux d'avoir voulu me faire croire que tu étais morte... Laisses-moi parler, s'il te plait. Et surtout écoutes-moi. Ce n'est pas une mission officielle, ton plan a bien fonctionné, mais ton père est inquiet que le byakugan ait pu tomber entre de mauvaises mains...
- vous n'...
- Oui, on s'est mis hors la loi. Je voulais le faire seul mais Shino a tenu à m'accompagner... »
Même Shino. L'Aburame aussi était venu dans le but de la retrouver et de la voir, lui aussi tenait à elle ? Encore une surprise de plus pour Hinata. Autant le maître-chien lui semblait proche, autant le garçon à lunette paraissait distant.
« - Mais ce n'est pas pour te dire ça que je voulais te retrouver.
- Ah non ..? »
Le brun se rapproche encore un peu et se penche sur elle. Réduisant sensiblement l'espace entre leurs visages. D'une main il lui lève le menton car elle le fuit du regard. Elle ne peut s'empêcher de rougir, à cette proximité, doublée de ses gestes sûres et fermes mais doux, ainsi que de son regard langoureux. Il hume l'air près de son visage de porcelaine, il prend une longue bouffée, en fermant les yeux. La petite brune l'observe gênée et éberluée de cette attitude.
« - K-ki-Kiba... Bégaie-t-elle doucement, perturbée.
- Tu m'obsèdes Hinata. »
La chaleur du jeune homme émane de son corps de manière virile. Elle le ressent et par-dessus le tout, a des bouffées de chaleur intenses qui lui embrasent les joues. Une sensation étrange fourmille dans son échine et lui tire des frissons. L'odeur de la jeune femme semble le griser. Ses sens olfactifs cent fois supérieurs à la norme lui permettent à la fois de suivre une piste plus ou moins vieille, de reconnaître un effluve corporel entre mille, mais aussi et surtout, d'en apprécier les myriades de nuances.
« - Depuis des années... J'essaie de le cacher. C'est dur des fois. Et je jalouse Naruto...
Mais je fais tout pour que tu n'aies pas à souffrir de sa bêtise... Je sens toutes tes émotions. J'ai appris à les reconnaître à l'odeur que tu dégages... Je déteste te voir souffrir. Je me refuse à rager quand il te fait sourire. Car tu sens tellement bon quand il est près de toi... C'est comme si tu me balançais une vague de bonheur en plein visage. Tu as l'odeur délicieuse d'une fleur de lune... J'aimerais tellement te faire le même effet que lui... Tu as toujours eu cette odeur merveilleuse, florale, douce, discrète. Celle d'une fleur qui ne s'épanouit qu'à la lueur ténue de la lune... Comme quand tu danses sur l'eau... »
La brune tressaille. Elle n'avait pas remarqué cet observateur. Elle avait souvent manqué de méfiance dans ces moments-là. Elle ne faisait qu'observer brièvement les alentours à l'aide de son byakugan, avant de commencer, afin de s'assurer que personne ne tomberait sur elle, nue, par hasard...
Elle se sentait très intimidée face à son ami, plus qu'elle ne l'avait jamais été. Alors que la veille elle avait ôté la vie à une dizaine d'homme. Et tout ça parce qu'il l'avait vu nue, c'est ridicule.
Elle ne se doutait pas que le maître-chien ressentait tout ça à son égard. Elle sentait la douceur de son haleine tiède sur ses lèvres. Pourquoi se sentait-elle toute chose d'un coup. Ce n'était jamais que Kiba. Depuis quand était-il capable de la mettre dans un tel état. Elle tremblait. Elle sentait le corps du jeune homme la resserrer contre lui, d'un bras malicieusement passé dans son dos.
« - Kiba... pardon...
- Je ne saurais t'en vouloir... Pour moi, Hinata, tu es parfaite. Ta douceur et ta gentillesse m'ont ensorcelé...»
Le c½ur de la brune battait à tout rompre. Les lèvres de l'homme-bête se posaient bientôt sur les siennes. Elle eut un léger mouvement de recul, ses mains se posèrent sur le plexus de son ami. Elle fût étonnée la puissance avec laquelle le c½ur de ce dernier frappait contre la cage osseuse de son torse. Sa crainte s'estompa, elle ferma les yeux et profita de ce baiser. Les lèvres du jeune homme étaient plus accueillantes qu'elle n'aurait osé l'imaginer. Elle sentait la fougue, l'impétuosité du jeune homme réfréné et contenue, pour être changée en tendresse, en douceur. Elle commençait à se laisser aller, à cet échange buccal passionné. Le jeune homme croyait rêver, il avait tellement désiré cet instant. L'instant où, enivré, par la fragrance de fleur de lune, le loup en lui s'éveillerait et croquerait les lèvres de l'innocent petit agneau. Il en profitait. Avant l'imminence de la fin de ce moment d'intense plaisir, délicieux, mais fugace. Toujours trop court. Il aurait voulu que ça ne s'arrête jamais. C'était tellement meilleur que dans ses songes les plus fous. Il s'essoufflait à essayer de lui faire passer par les lèvres toute son admiration, son désir, son amour pour elle, et lui faire ressentir à quel point il tenait à elle. Il s'arrachait au contact de sa bouche avec douleur.
Pour lui dire :
« - Hinata, je ne veux pas vivre loin de toi. »
Il s'aperçut que des larmes coulaient de ses yeux blancs aux reflets violacés.
« - ...Tu sais bien que ce n'est pas possible... Tu ne dois pas quitter le village. »
Sa gorge se noua à cette imagerie cruelle.
« - Je t'aime Hinata. Je me sens incapable d'arrêter de t'aimer et d'en souffrir... »
Son image disparaissait bientôt et s'étiolait au profit du vide. Une permutation. Kiba la cherchait du regard, son odeur était toujours très présente, sur lui, sur ses vêtements, ses mains et ses lèvres. Incapable de s'en défaire pour suivre sa piste. Il lâcha dans une complainte ultime et désespérée :
« - Tu tiens mon c½ur en otage... »
YarneyLiag, Posté le mercredi 23 août 2017 15:07
Oh~
C'est mignon!