
Mais même dans ces lieux de perdition, on trouve des camarades de galère avec qui on s'entend.
Mes « frères », on avait tous entre treize et quinze ans quand on s'est rencontré :
- Kiba.
Le punk à chien. Fils de mère célibataire à qui on a ôté la garde de son fils parce qu'elle n'avait pas les moyens de l'éduquer. Une tête brûlée. Il n'arrêtait pas de me chercher des noises au début pour me tester et de provoquer des bastons avec les gros bras de l'établissement pour s'endurcir. Il aimait beaucoup contester l'ordre établi. Les châtiments corporels ne lui faisaient pas peur. Son grand plaisir était de « foutre le bordel » comme il le disait lui-même. Il aimait faire le connard, mais au final, je l'aimais bien. Après tout, je ne peux pas dire que je suis meilleur que lui. Avec toutes les crasses que j'ai faites aux surveillants. Moi j'faisais plus dans la dégradation des locaux. Graffitis, tags de slogans incitant à la rébellion. Il m'a toujours suivi dans mes délires et mes plans, mêmes les plus foireux. Et moi je le suivais dans ses conneries aussi. Deux vraies petites racailles.
- Lee.
Allias, gros sourcils. Le gars sympa par excellence. Il avait été abandonné par sa mère qui ne supportait plus sa ressemblance avec son géniteur. Il était la progéniture d'un viol. Il n'avait rien fait de mal lui. Mais c'est ainsi. Kiba et moi, qui n'aimions pas l'injustice, on s'est vite interposé entre lui et les brutes qui le maltraitaient, profitant qu'il refusait de s'abaisser à répondre à leur brutalité par la violence ... Kiba lui a donné un peu de sa rage et moi de révolte. On l'a endurcit et au final, il nous a tous les deux dépassé, il gère en baston au corps à corps et nous a sorti de mauvaises passes à maintes reprises. Lee n'aime pas initier la discorde, il n'est pas toujours d'accord avec nous et nos manières provocatrices, il tente toujours de nous empêcher de causer du tort, en toutes circonstances. Mais il protégerait ses amis quoi qu'il lui en coûte... Le genre de mec qu'il faudrait qu'on puisse tous compter parmi nos amis en sommes.
Et y'avait aussi une autre bande avec laquelle on s'entendait dans une cordiale mésentente :
- Les frères du désert.
Aux débuts, c'était juste Gaara et Kankurô, des frères assez bizarres. Effrayants aux premiers abords. Habillés de manière étrange, quasiment tout en noir. L'un, rachitique, n'avait pas de sourcils, du maquillage noir autour des yeux et un tatouage imposant sur le front sous sa tignasse rouge chatoyante ... L'autre, plus massif, de deux ans son aîné, la tignasse en bataille et le visage bariolé de violet pour cacher les coups qu'il prenait à la place de son petit frère... Avec qui Kiba et moi on se battait de temps en temps. Nous étions à peu près de forces égales...
Puis avec le temps c'était devenu une habitude. Nos bandes respectives grandissaient mais on se foutait toujours régulièrement –mais joyeusement– sur la gueule, pour la forme.
On avait beau être séparément des parias, un 'groupe de paria' n'est plus vu comme une proie potentielle... De fait. Une fois que l'on a comprit ça, même une âme solitaire -comme Shikamaru- vend sa solitude contre un peu de tranquillité.
Ces deux-là sont inséparables. Lui et Chôji sont le genre de mecs, toujours calmes et retirés de la masse, mais qui sont des aimants à problèmes. Du moins, quand Kiba a repéré qu'ils étaient en train de se faire harceler et raquetter par un groupe de cinq ou six lâches et qu'il est allé les défendre –pour le « plaisir de se foutre dans la merde » – je l'ai suivi.
Une nuit, sa famille a été violemment massacrée par son grand frère de huit ans son aîné. Il était un peu trop jeune pour comprendre. Il a été placé en famille d'accueil alors qu'il avait à peine huit ans. Son frère de seize ans, lui, a fini interné. Il était plus ou moins dans le même cas que moi, ballotté de famille d'accueil en famille d'accueil, avant d'atterrir dans un foyer. Je l'ai vite considéré officiellement comme un rival, car il restait distant envers tout et ne voulait s'impliquer dans rien. Mais je voulais essentiellement qu'il s'intègre à notre équipée, j'voulais l'aider. Mais ce salop a lâché la bande, il a décidé de se la jouer solitaire jusqu'au bout. Pourtant, j'ai cru pendant un an qu'il était bien avec la bande. Mais il a fugué. On n'a plus eu aucunes nouvelles de lui, depuis. Et pas moyen de le trouver.

Alors pour se venger du rejet, Kakashi me met la pression.
C'est bien connu que les patrons sont comme des cochons.
Mais avec lui ce n'est pas juste une façon de parler.
Ça m'arrive aussi, bien-sûr de penser à tout quitter.
Qu'est-ce que je pourrais bien faire d'autre qu'acte de soumission ?
« Pas assez d'fric pour me casser. »
Dans mes rêves je me casse avec elle, et on vit d'amour et d'eau fraîche.
« -Oui, j'ai beau jouer au loto,
Je n'arrive pas à toucher l'gros lot. »
Qu'est-ce que je pourrais bien faire d'autre ... ? Alors je continue. Même si la réalité me déplaît.
Qui est sympa avec ses yeux verts.
Qui aime bien rigoler avec moi
Quand l'patron n'est pas derrière moi. »
Heureusement qu'il y a Sakura. Ça me permet de tenir. Sinon, je ne sais pas ce que je ferais...
« - Oui mais un jour j'l'ai vu monter »
Alors que dans la rue attenante du magasin, je ne faisais que passer ...
« Dans la voiture d'cet enfoiré. »
Sous le regard lubrique du patron. Et même qu'elle avait un beau sourire.
« Oui, alors, j'ai voulu partir, »
Alors, choqué, je ne me suis pas attardé ; sans but, je me suis mis à courir.
« Oui, je voulais même en finir. »
J'ai pensé, hébété à tout, notamment : la fuite.
Evidemment à la mort, celle qui n'a pas de suite.
Alors, mes pieds m'ont amené sur un pont. Mes jambes et mes lèvres tremblaient de rage.
Je me suis arrêté, et, j'ai regardé le vide me penchant au-dessus de la rambarde, en nage...
Oui, alors je me suis mis à penser ... Tout ça ne me ressemble pas. Non, je ne peux vraiment pas faire ça. Alors je me suis précipité chez mon meilleur ami. Kiba.

Kiba vivait dans un squat, avec son énorme chien blanc « Akamaru ». D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi ce nom, mais il m'a expliqué que quand il l'a trouvé dans la rue, il avait été maltraité et son pelage était couvert de sang. Shikamaru qui ne voulait qu'une vie tranquille et avec le moins d'obligation possible, et quelques autres de notre bande avaient décidé de le suivre et de vivre dans une grande maison abandonnée en périphérie de la ville. Disant « merde » à la société qui les avait engendrés haineux d'elle. Ils ne rendaient de compte à personne. Le confort était spartiate mais ils s'en fichaient pas mal.
D'autres parts, les rivalités entre notre groupe et celui des frères du sable s'étaient apaisé depuis pour devenir une franche camaraderie. Leur groupe – qui s'était agrandit – s'additionnant au notre.
Pour avoir l'eau et l'électricité, ils transformaient souvent leur cour -en été- et le hall -en hiver- de la bâtisse, en salle de concert. Et permettait aux groupes qui le désiraient de se produire sur le terrain. Une à deux fois par semaine en général, des groupes jouaient. Les gens venaient et donnaient ce qu'ils voulaient pour y assister. D'ailleurs, il avait réussi à faire venir quelques groupes pour mes vingt ans, c'était une belle soirée.


Je toque à la porte passant la tête dans l'encadrement pour me faire remarquer. Les regards se portent sur moi et des sourires fleurissent sur les visages par-ci pas là.
La bande était au complet. Il y avait Kiba, Shikamaru, Lee, Chôji, Gaara, Kankurô, et des gens que je ne connaissais peu ou prou. Une blonde aux cheveux hérissés de couettes : Temari, la soeur de Kankurô et Gaara apparemment. Une brunette à frange qui était aussi là à mon anniversaire et que Kiba et moi on avait pas mal faite chier car on était saoul ; Shikamaru était venu la défendre, s'interposant et nous disant qu'on était lourd. Une fille aux yeux noirs perçant que j'avais vu échanger des propos activement avec Shikamaru et soutenue par sa copine décolorée et teinte en rouge vif qui était particulièrement caustique elle aussi. Un mec brun les cheveux en pétard, avec la gueule un peu cassée. Un mec couvert de pansements -littéralement momifié- qui semblait s'être faite tabassé y'a peu. Un type énorme, rasé mais laissant trois crête sur sa tête... et le dernier avait les cheveux décoloré et teint, ainsi que les lèvres et les ongles, en bleus délavés et vraiment une sale gueule. Je saluais l'assemblée collectivement et les gratifiait d'un : « Oï » amical. Ils n'avaient pas besoin de savoir que j'étais d'humeur suicidaire juste avant de venir ici.

Qui est sympa avec ses yeux verts.
Même si cette salope me préfère,
Ce gros con de patron pervers. »
- Des filles y'en a partout. Ne te laisses pas abattre mon frère.
La brune aux yeux noirs et la rouquine aux yeux noisettes, qui l'ont entendu malgré qu'elles soient presque à l'opposé de la pièce, lui lancent des regards défiants, comme si il avait blasphémé.
J'observe la scène en silence, je ne me sens pas trop concerné, mais, ne me sens pas à l'aise. La brune se débat et le type se prend un coup de coude dans le nez. Il se met à pisser le sang. Je ne peux m'empêcher de rire de la scène. La rouquine explose de rire à son tour.
Il jure, pince son nez d'une main et fait un doigt d'honneur à ses potes.
- Tu lui en a mis une belle Kin, bien joué ; s'exclame la rouge.
- Zaku, vas te vider de ton sang ailleurs mec ; fait un Kiba moqueur en ironisant et inventant une valeur aux vieilleries qui tapisse le sol. J'veux pas que tu salisses mes beaux tapis, il m'a coûté une blinde.
Le nommé Zaku se lève, une main récoltant le sang qui coule de son nez. Le gros et le type décoloré se foutent de sa gueule et en rajoutent :
- C'est artistique ; plaça Gaara en regardant la giclûre.
- Non mais ça fait vingt minutes qu'il me glisse des saloperies à l'oreille ce con, il l'a cherché ; entends-je fulminer la brune à la rouquine avec une voix étrangement tremblante et aigue.
Alors la brune s'appelait Kin et le mec en sang Zaku. Son pote couvert de pansements le suivait.
- Bah c'est mon pote. Je ne vais pas le laisser seul.
- Moi je trouve qu'il mériterait ; continue-t-elle.
- Ta gueule Tayuya ; nasille le mec pissant le sang.

- Je me permets ; dis-je à la brune.
Je préférais étrangement la place à côté d'elle, que celle proche de la montagne de graisse. Ce type me faisait flipper, en plus, il s'était étalé depuis le départ des autres mecs.
Elle ne dit rien et me regarde à peine alors que je prends place. Elle m'accorde un bref sourire, mais je me rends compte que son visage est triste sous sa dureté. Tayuya, la rousse, elle, semble très fière. Elle donne un coup de coude à son amie et lui lance des regards suggestifs, me désignant. Kin préfère apparemment ne pas réagir à ses provocations et ses sous-entendus.
- Oï, blondinet, tu t'appelles comment ? M'interpelle alors la rouge, goguenarde.
- Naruto Uzumaki, vingt ans toujours puceau et j'compte bien devenir et être un grand prof ; me présente-je, comme à mon habitude.
Et comme d'habitude je reçois des moqueries et des railleries.
- Professeur ? Répète-t-elle narquoisement. Professeur Uzumaki ? Elle s'esclaffe.
- Prof ... de quoi ? Prononce la brune discrètement s'intéressant à moi tout restant distante et haussant un sourcil d'un air dubitatif.
-D'histoire. Et je compte bien révolutionner les techniques d'apprentissages et rendre les cours intéressants ! Clame-je fièrement.
- Moi c'que j'en dis, tes méthodes révolutionnaires, elles n'sont pas encore prêtes d'être mise en place ; se gausse la rouge.
- Ne lui brisez pas ses rêves à ce garçon, il essaie d'améliorer l'éducation et de faire un geste pour la civilisation ; lâche le frère de Gaara, moqueur mais conciliant.
- Vous pouvez douter ; je ne reviens jamais sur une parole donnée !
La brune semblait bien être la seule étonnée de mon discours. La rouge était toujours rieuse, elle me trouvait probablement niais dans mes discours, mais j'en étais conscient. Quant à mes amis, je le leur avais servi tellement souvent qu'ils en étaient presque tous blasés.
Kin se penche sur l'épaule de Tayuya et lui chuchote quatre mots à l'oreille que je ne peux distinguer clairement. Puis elle se lève. Sa copine toujours assise lui lance alors, taquine, avant qu'elle n'ait passé la porte : « Tombes pas dans l'trou ! » En rigolant comme une baleine.
Tayuya avait l'air un peu ivre. Elle finissait sa bière et moi de même. Mes désirs de devenir professeurs avaient jeté un froid. J'avais du moins cette impression.
Je prends la dernière canette pleine. La Rouge me fusille du regard puis se lève.
- Y'a pu de bières ! Qui se dévoue ?! Clame-t-elle en se mettant debout au centre de la pièce.
- Je vois... Sakon tu viens avec moi en acheter ?
- Ouep.
Le type aux cheveux blancs se lève et ils se dirigent vers la sortie.
- Attendez-moi ; lâche le mec imposant en se levant.
- Eh l'blond, tu diras à Kin que je suis partie acheter des bières quand tu la verras. Histoire que tu serves au moins à quelque chose d'autre que siffler les réserves. M'invective la rousse hargneuse.
- Hey, meuf, Naruto c'est comme mon frère, il a l'droit de siffler les réserves, il prend sur ma part.
Argue Kiba à la réflexion de Tayuya. La rouge ne réagit pas acceptant la justification de l'homme au chien.
- Tayuya, prends ça. Tu pourras en prendre deux pacs de plus ; ajoute Temari en lui filant un billet.
- Je participe aussi ; renchérit Kiba en tendant une poignée de pièces. On n'aura pas besoin d'y retourner avant demain.
- Demain ce sera votre tour les gars ; grogne Tayuya.
- T'façon faudra faire les courses y'a plus rien à bouffer ; ajouta Chôji.
- Ouais camarades, motivés demain.

Ils partent en courses. La pièce fait tout de suite moins animée. C'est fou comme quand des gens partent faut un petit temps d'adaptation avant de se remettre dans l'ambiance.
La bière faisant... J'ai envie de pisser. Je me lève. Je ne sais pas où sont les toilettes alors je vais dehors et m'enfonce derrière le bâtiment pour trouver un coin ou me vider sans être vu. J'en trouve un.
J'admire l'étendue de la propriété encombrée, carcasse de voiture, tonneau en plastique. Ça servait surement de décharge ou d'encombrant avant qu'ils s'y installent.
J'entends des sanglots... Je ne peux plus faire marche arrière, mes principes et ma conscience me l'interdisent. Il faut que je sache ce qui se passe et que j'intervienne si c'est grave. J'approche encore. Ça vient d'un genre d'entrepôt. Je flairais le coup foireux, mais je n'avais plus le choix.
- Alors garce... t'aime ça, hein ?
- Non... Arrêtez.
J'entends une discussion sordide, une voix féminine qui sanglote, le bruit d'une claque qui résonne, des gémissements... J'en ai entendu plus que je ne peux supporter.
- Je me disais bien qu'elle mettait du temps à revenir des chiottes ; lâchai-je froidement en posant un regard plein de haine sur les types. Vous êtes vraiment des ordures. Sérieux les mecs, vous attaquer à une fille seule, vous avez rien de mieux à foutre ?
Elle m'envoyait un regard triste et honteux et baissait son visage baigné de larme et de douleur. Je déteste qu'on fasse du mal à une fille. Ils se mettent à rire en me regardant. Peut-être croient-ils que je vais les laisser faire parce qu'ils sont deux et moi seul. Que je vais repartir comme je suis venu, parce qu'ils sont en surnombre, comme n'importe qui de censé l'aurait fait ?
- En quoi ça te regarde nabot ?
- Ca ne me regarde pas, mais j'adore me mêler des affaires des autres, surtout quand y'a une jolie fille à sauver des griffes de connards. Ça me fait me sentir utile, je ne sais pas pourquoi. Enfin, c'est le genre de truc qui doit vous être totalement étranger.
- Totalement.
- Moi je trouve qu'il parle trop cet avorton. Zaku, fais-lui sa fête.
Ils sortent leur opinel. Je réussis à envoyer le bout de bois dans la tronche du mec. Il ne l'a pas vu arriver alors qu'il se jetait sur moi avec son petit couteau. Ça l'arrête dans son élan, il lâche son arme et se tient le nez, la plaie s'était ré-ouverte sous le choc. Je donne un coup de pied dans l'opinel pour qu'il ne la trouve pas dans le chaos et j'enchaîne avec un coup de pied retourné qui lui était destiné. Il attrape ma jambe et me déséquilibre, je tombe au sol. Une lutte dans la crasse s'engage. L'autre lâche la fille pour venir aider son pote à me mettre hors d'état de nuire. Je le vois arriver et ne parviens pas à me débarrasser de l'autre qui me couvre de son sang qui coule et goutte sans discontinuer de son nez. Il encaissait mes coups de poing comme un vieux boxeur ce connard. Je me pensais vraiment dans la merde, aux prises avec deux types quand je vois la silhouette discrète de la brune qui se profile derrière le deuxième.
La brune semble paumée. Elle se tient les bras et regarde les types à terre à moitié conscient. La barre de fer rouillée tombe d'entre ses doigts et tinte sur le sol poussiéreux. Je la tire vers moi et baisse sa jupe afin de couvrir ses fesses. Je l'attire dehors et l'accompagne à l'intérieur. Elle pleure en silence. Je la regarde et essaie de la rassurer.
- Ils voudront se venger...
Elle tremble, son visage porte les stigmates des maltraitances.
- Je ne les laisserais pas faire. Viens.
Je l'entraîne jusqu'au salon. Elle se débat et s'arrête dans le couloir.
- Non. Je ne veux pas qu'on me voit comme ça...
Je me rends compte que son haut est complètement déchiré. J'ôte mon t-shirt et le passe sur elle. Elle arque un sourcil et passe ses bras dans les manches sans difficulté, elle flotte dedans. Il est crasseux mais ça fait l'job. Je la pousse dans le salon.
Les regards se posent sur nous, pleins d'incompréhensions.
- Je vois que tu ne perds pas le nord Naruto ; blague Kiba.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Interroge Temari.
- Baston ? Constate Shikamaru.
- Oui, je me suis battu putain ! Les deux ordures de tout à l'heure était en train d'abuser d'elle ! Exultais-je toujours énervé.
- D'où ils sortent ces connards d'ailleurs ?
- J'ne sais pas, mais c'est la dernière fois qu'ils mettaient les pieds ici, si je les revois, je leur casse la gueule et leur refait l'portrait ; déclara Kiba. Ici on respecte tout le monde, bordel de merde.
- Je me ferais un plaisir de t'aider, je ne supporte déjà pas qu'on touche une fille sans son consentement... Alors s'attaquer à deux à une jeune femme. Argua Lee, que je n'avais pas beaucoup vu et entendu jusqu'ici. C'est honteux. Ce sont des lâches de la pire espèce.
- ....Ni dieu ni maître les gars.
- Montes les escaliers au fond du couloir et c'est l'une des portes sur ta droite. Doit y avoir une trousse de secours quelques part.
- Merci de ta précision. J'ironise et prends le chemin qu'il m'a indiqué.
- Tu vois, les autres te protégeront d'eux... Tu n'as plus rien à craindre maintenant ...
Elle plante ses grands yeux noirs mélancoliques dans les miens. Je n'arrive pas à lire ce qu'ils expriment.
- Pourquoi ... tu fais ça ?
Je panse la dernière plaie et recouvre ses cuisses. Je croise son regard et souris. Je ne sais pas pourquoi je fais tout ce que je fais. Devrais-je avoir une raison particulière pour aider quelqu'un qui en a besoin? Me justifier d'un acte altruiste ? Elle devait avoir été élevée dans un milieu dur pour penser que tout le monde a besoin d'intérêt pour venir en aide à quelqu'un. Mais je devais avouer que moi aussi j'avais très souvent et longtemps pensé que les gens, tous autant qu'ils sont, agissaient uniquement par intérêt. Je comprenais sa question, mais je n'étais pas de ce genre, c'est tout ce qu'il y avait à savoir.
Elle sourit. Elle est belle en cet instant. Je crois que c'est la première fois que je la voyais sourire. Sourire vraiment je veux dire. D'abord un peu hébété, je lui souris bêtement en retour, je suis content de lui avoir changé les idées. Je sais que j'ai fait ce qu'il faut. Je sais en voyant le sourire des gens que j'ai fait ce qui est juste.
- Merci d'être ce que tu es.
Elle se lève et s'en va sans se retourner.
Je soupire. Je reste seul avec mes pensées. Kiba a raison. Il y a beaucoup de filles.
« Oui mais y'a cette petite caissière,
Qui est sympa avec ses yeux verts. »
Malheureusement, y'en a qu'une que j'aime... à enrager.
« Même si cette salope me préfère,
Ce gros con de patron pervers. »
ACD-Naruto, Posté le vendredi 20 avril 2018 11:23
Wow ! ... Que dire ? Cet Os était... étrangement intense ! Le fait que tu commences par une telle description de Naruto et de ses amis, était ma foi, plus qu'original, j'ai beaucoup aimé ! Même si je suis sûr que tu peux les intégrer de manière plus discrète, j'aime beaucoup. Le vocabulaire, wow ! Avec ce vocabulaire, tantôt enrichie, tantôt vulgaire, cela nous met parfaitement dans la situation de ces adolescents qui vivent une vie difficile. Je crois en fait que le moment qui m'a le plus touché est lorsque Naruto se retrouve devant la falaise, prêt à sauter après cette découverte quant à la rose. D'ailleurs, c'est subjectif sa réaction, peut-être qu'elle ne faisait rien de mal ? Peut-être qu'il a poussé son raisonnement trop loin ? Après, le fait que Naruto se reprenne et pense à tous les gens qu'il laisserait derrière lui, ça m'a émue. Surtout, quand il fait mention de Kiba, c'était... très bien tournée.
Ensuite, la description des autres personnages, il y en avait beaucoup et pour tout t'avouer, je me perdais de temps en temps, mais mon dieu, les monologues, les descriptions et actions, tout était réaliste, plaisant. Tu as une plume magnifique et plus que cela même, elle est fluide et joliement tournée. C'est... très intéressant je trouve comme histoire, l'on ne se tourne pas vers la romance, parce que c'est court et ça se termine sèchement sans plus d'explication, mais il y a une part de drame très bien décrite avec Hinata, ce qu'elle vit comme situation grotesque. Après, la vie de ces jeunes qui ne font pas vraiment exprès d'être ainsi, que leur situation, ce qu'ils ont vécu fait qu'ils n'arrivent pas à s'intégrer correctement dans la société et vu qu'ils sont différents des autres, on les rejette, ce qui entraîne un désir de se rebeller et de faire n'importe quoi. Je pense que tu aurais pu améliorer la description de lieux, parfois, je n'arrivais pas trop à me repérer, mais quand aux émotions,ça passait très bien je trouve. En définitive, j'ai beaucoup aimé lire cet écrit, je te félicite pour cette si jolie plume que tu as ! Plein de bisous ~
Mirabella xx